Histoire(s) d‘eau

Le Jeudi (5.11 au 11.11.2015)

Histoire(s) d‘eau

[…] Anna Recker poursuit depuis de longues années ses recherches avec la même et belle énergie empreinte de rigueur intellectuelle et de liberté créative. A première vue, ses oeuvres participent d’un art conceptuel où démarche scientifique, structure et géométrie priment. En s’approchant, elles apparaissent pleines de mystère et de poésie, révèlent des mondes aux accents surréalistes, oniriques et ludiques. Et la structure, aussi rigide soit-elle, semble tout à coup fragile et vulnérable. Chaque exposition d’Anna Recker est une invitation au voyage, au-delà ou en deçà de la molécule ou de l’univers, de l’organique ou du minéral, une exploration du proche et du lointain, de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. L’artiste part le plus souvent de triangles ou de polygones qu’elle explore sous toutes leurs facettes, révélant l’invisible et le caché au fil de séries qui lui permettent de tisser des liens et de toucher à l’universel. (Océano)géographe L’artiste imagine des terres lunaires ou des paysages marins comme dans cette nouvelle expo où l’eau et ses Komplexe Strukturen sont au coeur de ses explorations. Elle se fait chimiste, climatologue, (océano)géographe ou conteuse. […] La palette est composée des couleurs froides de l’eau, de la nuit ou de l’hiver. Molécules d’eau, cristaux de glace, escargots de mer, courants et vagues… Ce monde de l’eau vu par Anna Recker se révèle pluriel. Il en va de la matière, de la transparence, du flottement, du rêve et de l’envol. Telle molécule se défait et devient lettre de l’alphabet. Dans Komplexe Strukturen, la forme géométrique en 3D du cube se métamorphose en flèche, se «libère» et s’anime, devient oiseau (de papier) avant de prendre son envol comme en témoignent les ombres sur la toile. Dans Landeplatz, le damier vacille, une brèche s’ouvre dans la structure fermée pour laisser entrevoir dans d’étranges profondeurs… les nuages et la voûte céleste. Dans Im Visier (I, II, III), l’on découvre un fond marin sablonneux où dessins d’enfant et graffitis libres et incertains s’opposent à la stricte et imposante figure géométrique qui domine le tableau. Une belle exposition. A voir et à méditer. Karine Sitarz

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